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 Maman, je t'aime !

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Jackynou
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Jackynou


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MessageSujet: Maman, je t'aime !   Maman, je t'aime ! I_icon_minitimeJeu 19 Fév - 14:43

Maman, je t'aime !

C’est l’histoire d’une femme qui a vécu tout le long de sa vie de revenus modestes et à la santé précaire. Tant bien que mal, elle a traversé les épreuves de la vie durant les décennies.

Jusqu’au jour de ma naissance ou pour la première fois elle devenait maman. Elle est devenue maman deux fois par la suite. J’ai donc un frère et une sœur. Tout au long de sa vie elle nous a élevés, choyés, aimés. J’ai passé toutes ces années à ces côtés à la regarder lutter contre ses ennuis de santé qui l’accablaient.

Début de cette année 2002, je reçois un courriel de son médecin.

«Appelle-moi, ta maman est gravement malade » me disait-il.

Lors de notre entretien, le mot fatal fût prononcé, ce mot souvent synonyme de mort « Combien de temps docteur ? » entre 1 et 3 mois répondit-il. Mais vu son état de santé fort avancé, si elle passe ce mois de janvier, ce sera déjà bien.

Il m’expliqua ce que nous allions vivre, sa déchéance, son coma, bref son agonie. Je le remercia de sa franchise et m’en alla prévenir mon frère et ma sœur.

« Y a t’il vraiment plus d’espoir ? » me demandèrent t’ils, en s’effondrant sur eux mêmes. Alors je leur dis, préparez-vous à lui faire vos adieux et profitez de chaque instants passés auprès d’elle.

Tout s’organisa rapidement, les visites, les tours de garde à son chevet ensuite.

Puis un jour elle nous appela et nous dit, « les enfants j’ai quelque chose à vous dire ». Et d’un coup, nous qui croyons qu’elle n’était pas au courant de son état, allait tout nous déballer. J’essayais vainement de retarder l’échéance de cette confrontation par des calembours. Et là, en me regardant avec ses yeux larmoyants, elle me dit arrête de faire le pitre. C’est sérieux ce que j’ai à vous dire. Sur l’instant, j’ai compris que nous y étions à cet instant de vérité, et elle nous dit ceci : « Vous savez que je suis malade depuis longtemps, mon état s’est encore aggravé. Je ne vais pas bien, mes jours sont comptés et je ne rentrerai plus à la maison. »

Le cœur serré par l’émotion, j’essayais encore lamentablement de dédramatiser la situation. Je lui touchais le bout de son nez et lui dit « mais non ça va aller, tu es en bonne santé, tu as le bout de ta truffe toute froide et humide comme les toutous » Alors elle se mit à sangloter et nous dit « Vous êtes tous bien mariés avec votre famille, je peux partir en paix, je serai toujours auprès de vous, il vous suffira de penser à moi ». Qu’avaient-ont à lui répondre ? Et elle enchaîna « J’ai bientôt 74 ans, et ma vie est derrière moi; ne soyez pas triste et pensez que pour moi ce sera une délivrance. Je vais enfin quitter ce corps qui me fait tant souffrir, mais sachez que mon amour pour vous persistera. Surtout ne m’oubliez pas, sinon je mourrai une seconde fois ».

Ces terribles paroles resteront à jamais gravées en nous.

Elle se voyait dépérir, son corps voûté par les années et son souffle coupé par la douleur. Elle fondait comme neige au soleil. Chaque jour, au moment de notre départ, elle faisait un effort pour nous raccompagner jusqu'à la porte de l’ascenseur de l’hôpital et nous regardait partir en faisant un signe de la main jusqu'à nous perdre de vue.

A chaque séparation, la colère et le chagrin m’étouffaient ; j’avais toujours l’impression que ces « au revoir, à demain » n’étaient que des répétitions pour le moment de l’adieu.

Chaque jour pendant nos visite, elle profitait de chaque minute qu’il lui restait, et moi je la taquinais sans cesse. C’était un masque, une façade pour ne pas lui montré mon inquiétude. Sur la fin, elle me disait sans cesse « Mon fils, je t’aime » et moi je lui répondais « Bien dis donc, j’en ai de la chance ». Je crois maintenant qu’elle aurait tout simplement aimé, que je lui dise « moi aussi,, je t’aime ». Mais voilà je ne lui disais jamais!

Arriva le jour tant redouté, un coup de téléphone de l’hôpital. « Venez votre maman ne vas pas bien ». Ma sœur arriva la première, et lui parla encore un peu, elle était à bout de force et ne savait plus répondre. Elle l’a supplia de tenir encore un peu. « Maman... fait un effort, mes frères arrivent » et bien que nous ayons roulé comme des fous, nous sommes arrivés trop tard. Epuisée, elle n’a plus eu la force de nous attendre pour nous permettre d’être là auprès d’elle pour son départ.

Merde ! Nous qui avions essayé de ne pas la laisser partir seule avions échoués. J’ai pour consolation qu’elle était au moins dans les bras d’un de ses enfants lorsqu ‘elle s’est enfoncée dans la nuit.

Quand je suis arrivé il y avait à peine cinq minutes qu’elle venait de rendre son âme à dieu ! Et quand je l’ai vu allongée et inerte sur son lit, elle m’a paru si petite et si fragile.

Je l’embrassa et lui tenu la main encore chaude, et c’est quand j’ai lâché sa main et que je l’ai vu retombée sur le lit, que j’ai réalisé...

En ce dimanche 3 février 2002, nous venons de perdre notre maman.

Depuis le 13 février le jour de mon anniversaire, le 1 avril le jour du sien et le jour de la fête des mères ont été des jours de blues. Ce sera pareils à Noël et au Jour de l’An.

Le vide qu’elle a laissé s’agrandit de plus en plus, elle me manque.

La semaine dernière, j’ai rencontré une de ses amies, et elle me demanda: « Comment va ta maman? » Mon dieu, elle ne savait pas, et là j’ai senti le sol s’ouvrir sous mes pieds. Comble de l’ironie je me suis surpris à la consoler.

Aujourd’hui, quand j’ai envie d’entendre sa voix, je lui téléphone et elle me dit« bonjour je suis absente pour le moment, mais laisser moi votre n° et je vous rappellerai ».

Mais je sais qu’elle ne rappellera pas. Ce message sur son répondeur que je lui avais fait enregistrer quelques semaines plus tôt, est tout ce qui me reste.

A vous qui avez pris le temps de lire cette lettre, si vous avez la chance d’avoir encore vos parents, respectez-les, aimez-les et profitez de chaque moment en leur compagnie.

Mais surtout dites-leur que vous les aimez, ne faites pas la même erreur que moi car aujourd’hui c’est mon plus grand regret.

Maman s’appelait Anouchka qui en français se traduit par Anna.

Et bien que chacun salue sa mémoire et son courage, moi je veux juste lui dire une chose...

Maman je t’aime !



Signé : Joseph de Belgique

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