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 La Senteur de la Pluie

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Jackynou
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Jackynou


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MessageSujet: La Senteur de la Pluie   La Senteur de la Pluie I_icon_minitimeMer 10 Juin - 13:18

La Senteur de la Pluie

Un vent froid de mars dansait sur Dallas, cette nuit-là, quand le docteur entra dans une petite salle de l’hôpital où Diana Blessing était encore étourdie de son accouchement.
Son mari, David, tenait sa main alors qu’ils se préparaient à entendre les dernières nouvelles.
Cet après-midi du 10 mars 1991, des complications avaient obligé Diana, enceinte de 24 semaines seulement, à subir d’urgence une césarienne pour mettre au monde leur fille : Dana Lu Blessing.
Comme elle mesurait à peine plus de 30 centimètres et pesait seulement 708 grammes, ils savaient déjà qu’elle était dangereusement prématurée. Mais les mots du docteur tombaient comme des bombes.
Je ne crois pas qu’elle va vivre, dit-il aussi gentiment que possible. Il n’y a que 10% de chance qu’elle passe la nuit, et même si par miracle elle survivait, son avenir pourrait être très cruel.
Abasourdis et incrédules, David et Diana écoutaient ce que le docteur décrivait des problèmes dévastateurs auxquels serait confrontée Dana si elle survivait : elle ne marchera jamais, ne parlera jamais, sera probablement aveugle et aura certainement des complications cérébrales qui feront d’elle une attardée mentale, etc.
Non, Non... C’est tout ce que pouvait dire Diana.
Elle et David, avec Justin, 5 ans, rêvaient depuis longtemps du jour où ils auraient une fille et formeraient une famille de quatre personnes.
En quelques heures, ce rêve avait fui.
Après quelques jours, un nouveau problème pour Diana et David : le système nerveux de Dana était « à vif » : le plus léger baiser, la plus légère caresse, aggravait sa douleur. De sorte qu’ils ne pouvaient pas tenir leur tout petit bébé sur leur sein pour lui montrer la force de leur amour.
Tout ce qu’ils pouvaient faire, alors que Dana se battait seule sous la lumière ultraviolette dans un enchevêtrement de tubes et de fils, était de prier Dieu qu’il reste tout près de leur précieuse petite fille.
A aucun moment Dana ne devint soudainement plus forte.
Mais à mesure que les semaines passaient, elle gagnait lentement, tel jour une once de poids, tel autre une once de force.
Et lorsqu’elle eut deux mois, ses parents purent la prendre dans leurs bras pour la première fois.
Deux mois plus tard, bien que les médecins continuent gentiment mais gravement de les avertir que ses chances de survie, et encore moins de vivre une quelconque vie normale, étaient proches de zéro, Dana partit de l’hôpital pour la maison, exactement comme sa mère l’avait prédit.
Cinq ans plus tard, Dana était une petite fille menue mais hardie, avec des yeux gris brillants, et une insatiable soif de vivre.
Elle ne manifestait aucun signe de maladie mentale ou de handicap physique. Elle était en tout une petite fille normale, et un peu plus encore.
Mais ce happy end est loin d’être la fin de l’histoire.
Un après-midi torride de l’été 1996, près de leur maison à Irving au Texas, Dana était assise sur les genoux de sa mère, dans les gradins du stade où son frère Dustin disputait une partie de baseball.
Comme toujours, Dana parlait continuellement à sa mère et aux autres adultes assis près d’elles. Or voici qu’elle se tut subitement. Elle mit les bras autour de sa mère, et lui demanda : Sens-tu cela?
Humant l’air et reconnaissant qu’un orage s’approchait, Diana lui dit: Oui, cela sent la pluie.
Dana ferma les yeux et redemanda: Sens-tu cela?
De nouveau, sa mère lui dit: Oui, je crois que nous allons être mouillées. Ça sent la pluie.
Dana secoua la tête, tapa ses petites épaules de ses mains et déclara à haute voix : Non, ça sent comme Lui ! Ça sent comme Dieu quand on pose la tête sur sa poitrine !
Diana sentit des larmes couler de ses yeux, alors que Dana sautait pour aller jouer avec les autres enfants.
Avant que la pluie n’arrive, les mots de sa fille confirmaient ce que Diana et les autres membres de la famille Blessing avaient su, dans leur cœur, tout au long de cette épreuve.
Pendant ces longues journées et nuits des deux premiers mois de sa vie, quand ses nerfs étaient si sensibles qu’ils ne pouvaient pas la toucher, Dieu tenait Dana contre lui et c’est cette senteur d’amour qu’elle reconnaissait si bien.
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