Fuite radioactive : quels sont les risques pour la santé et comment s'en protéger ?
La menace d’une catastrophe nucléaire au Japon nous rappelle qu’en France, nous vivons presque tous à moins de 300 km d’une centrale nucléaire. Le point sur les risques pour la santé en cas d’incident nucléaire et les mesures de protection.
Lors d’une forte irradiation (plusieurs sieverts), telle que celle que peuvent subir le personnel travaillant à proximité des réacteurs endommagés, le décès peut survenir dans les 48 heures car un grand nombre de cellules de l’organisme est alors détruit. Une exposition moins forte, de l’ordre de un sievert, entraîne un syndrome d’irradiation aigüe : brûlures, stérilité et lésions nerveuses sont à craindre. En cas d’irradiation à des doses plus faibles, il n’y a généralement pas de symptômes dans l’immédiat. Mais des risques accrus de cancers (thyroïde, poumons…) peuvent apparaitre pour des expositions supérieures à 100 millisieverts. D’où la nécessité pour les populations exposées de se protéger.
Dès que la fuite radioactive survient, la première mesure de protection consiste à rester confiné. Il faut fermer les fenêtres, boucher toutes les aérations et couper ventilation et chauffage et suivre les consignes des autorités locales relayées par les médias.
Deuxième mesure de protection : la prise précoce d’un comprimé d’iode (minimum 6 heures avant un éventuel contact avec le nuage radioactif). Elle permet de saturer la glande thyroïde en iode stable et ainsi d’empêcher l’iode radioactif de s’y fixer, ce qui permet de prévenir efficacement les tumeurs de la thyroïde. C’est pour cela que, par mesure de prévention, les Français vivant à proximité d’une centrale nucléaire ont reçu des comprimés d’iode stable, à garder chez eux.
En conclusion, il est important de savoir comment réagir en cas d’alerte nucléaire en France ou dans un pays voisin, mais il est aujourd’hui prématuré de se ruer en pharmacie pour acheter des comprimés d’iode. En effet, d’après l’ASN, les éléments radioactif japonais ont très peu de risque d’être encore dangereux après avoir franchi le Pacifique et l'Atlantique pour arriver jusqu’à l’hexagone.