MANAUDOU ; <moins de pression

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INTERVIEW - Après une année de doutes, la star de la natation française se présente assez sereine. Dimanche, elle visera la qualification pour défendre son titre, le lendemain, sur 400 m libre.

LE FIGARO. - Dans quel état d'esprit êtes-vous ?
Laure MANAUDOU. - J'ai hâte d'entrer en scène ! Cela fait une semaine que nous sommes arrivés. On s'est acclimaté, on a récupéré du décalage horaire, mais ça commence à faire long.

Quelles sont vos sensations dans l'eau ?
Les bonnes sensations viennent et ça fait plaisir. C'est difficile de comparer avec Athènes il y a quatre ans car je ne nage plus de la même façon. J'ai plus de puissance. D'ailleurs, j'ai rigolé quand le DTN m'a dit que les Italiens étaient venus l'interroger pour savoir où j'en étais. Je me sens bien, voilà. Comme j'aime bien savoir de quoi je suis capable, je me teste à l'entraînement et je sais que je suis en forme.

Avant vos deux épreuves sur le dos (100 et 200 m), vous défendrez votre titre du 400 m nage libre, une source de pression ?
En tant que tenante du titre, il y a beaucoup plus de pression et en même temps j'en ai quand même un petit peu moins qu'à Athènes. Déjà parce que mes chronos d'engagement sur mes trois épreuves ne font pas de moi la meilleure, et aussi parce que mon entourage m'a dit que, quoi qu'il puisse m'arriver ici, on ne pourra pas m'enlever mes médailles d'Athènes et les trois saisons de bons résultats derrière. Ici, ce ne sera que du bonus à mon palmarès. Si cela se passe bien, tant mieux, sinon je n'en mourrai pas.

Une approche assez nouvelle…
Je me suis imaginée ne pas rentrer en finale et je me suis imaginée avec le premier ou le deuxième temps des séries. Je serai triste si ça ne passe pas. Il va falloir nager très vite d'entrée et les autres vont nager par rapport à moi. Ce sera donc difficile. D'un autre côté, j'aurais nagé les séries du 100 m dos peu avant pour me mettre dans le bain.

Votre dernier gros chrono sur la spécialité date de 2006, à Budapest…

Oui, il est temps de remettre ça. Pourquoi pas lundi en finale ? Je sais que les autres partiront moins vite que moi pour revenir vite. Je les connais, c'est un bon point. Mais je n'ai pas envie de me stresser. Celle qui se donnera à fond gagnera.